Les nonos
On avait lu à ce sujet avant notre départ, des voyageurs rencontrés au gré de notre périple nous avaient raconté leur mésaventure, et là, ça y est, au bout d’un peu plus d’un mois et demi en Polynésie, nous avons finalement fait leur rencontre…. Je parle des nonos!
Alors, les nonos, en français ça semble tout petit et tout mignon, mais en anglais ça porte mieux son nom … No ! No ! Pas les Nonos!
J’en avais parlé dans l’article de la veille, nous avions fait leur rencontre sur la plage de Haatuatua, sur le moment on avait flippé mais on n’avait pas ressenti réellement le désagrément. On ne sent pas de piqûres, c’est petit donc ça ne fait pas peur, ce n’est pas non plus envahissant où tu es obligé de te battre avec pour les faire partir, ils ne te bourdonnent même pas aux oreilles. Eux, non, ils se posent peinard sur toi, tu ne les vois même pas venir par centaines…
Mais alors le lendemain !!!!!!!!
On n’a pas compté tellement on en a, mais on doit avoir chacun 200 piqûres sur le corps. Et oui ça gratte. Alors je m’attendais à pire, ça gratte « juste » autant qu’un moustique, mais quand tu en as 200 sur le corps….
Et le pire, c’est que maintenant on est en panique au moindre micro insecte volant ou non volant d’ailleurs….
Le produit anti-moustiques n’avait rien pu faire face aux nonos mais par contre, ça apaise un peu les démangeaisons. Un peu j’ai dit.
La matinée, à part nous gratter, nous n’avons rien fait. Enfin, Chatounette a fait ses devoirs, Chaton a lu, et moi j’ai mis le blog à jour. Tout ça d’une seule main, l’autre servant à nous gratter…
A midi et quart, nous sommes au restaurant du village qui ouvre enfin puisque nous sommes lundi. La gérante me recommande de frotter avec des nonis. Bof, ça fonctionne moyen. Elle revient ensuite avec des citrons. Ça semble fonctionner un peu mieux. Mais c’est de courte durée. Je lui demande pour combien de temps on en a à se gratter mais j’ai l’impression qu’elle n’ose pas me dire la vérité. Je réitère ma question plusieurs fois, mais à chaque fois, sa réponse est qu’il ne faut pas gratter, car ensuite ça fait un bobo (pour reprendre ses termes), et que là ça s’aggrave et ça dure longtemps…
Bon, on est mal barrés, on a juste passé la matinée entière à s’écorcher la peau…
On a tout de même apprécié notre repas même si c’était le double du prix du petit quai de Taiohae. Nous avons pris du poisson pané (attention, c’est pas du Findus, hein!) et de la chèvre au curry et lait de coco, le tout accompagné de riz, manioque grillé et beignets de uru, le fruit de l’arbre à pain. Très bon!
Allez, en route, allons visiter Aakapa, un autre village situé sur la côte Nord, un peu plus à l’Ouest de Hatiheu.
À peine partis, à peine nous nous arrêtons. En effet, une langue de terre, pleine de chèvres , nous fait de l’oeil. On s’y gare et marchons. Très joli. Vraiment, les Marquises, c’est une nature à part.
Nous poursuivons jusqu’au village d’Aakapa en nous arrêtant régulièrement pour admirer les paysages.
Le village est vraiment petit mais autant entretenu que les autres. C’est toujours surprenant. Il y a même une église, une école et une Poste. La plage quant à elle n’est pas très avenante, car il y a surtout des galets.
On aurait aimé poursuivre la route jusqu’à l’aéroport en longeant cette côte Nord de Nuku Hiva mais on nous a dit que même en 4×4 c’était compliqué. Et effectivement. On a suivi un bout de la piste mais on a vite renoncé.
Retour à Hatiheu. On se fait quelques courses puis on se pose face à la plage pour observer le coucher de soleil. Une fois que celui-ci est couché, nous nous déplaçons au petit quai pour tenter d’apercevoir la raie qui y serait régulièrement. Et là, c’est envahi de micro moucherons. Est-ce des nonos? On nous a dit qu’il y en avait trois sortes : les blancs, les noirs et ceux dont tu sens directe la piqûre. Ces derniers, si tu es à cheval, tu as intérêt de bien le tenir car le cheval aussi il jongle, surtout quand il les respire… Satanés nonos!
Nous retournons pour la troisième fois consécutive à l’endroit où nous campons sur Hatiheu. On voulait tester ailleurs mais on est tellement bien ici.
Petites parties de Uno dans la tente dorénavant. On a l’impression que de nouvelles piqûres sont apparues. En tout cas, ça nous gratte toujours autant, voire plus. Pourvu qu’on arrive à dormir malgré tout. C’est même ce qui nous pousse à nous coucher plus tôt : l’espoir que ça ne nous démange plus…