Les dauphins de l’Irrawaddy

Nous nous sommes résolus à mettre un réveil à sonner. C’est une bonne invention ça aussi !

Aujourd’hui, nous allons enfin pouvoir toucher notre but : voir les dauphins de l’Irrawaddy ! Enfin, on ne sait pas s’ils seront visibles, en tout cas nous nous rendons au meilleur spot pour avoir une chance de les observer. Il y en aurait de moins en moins et ils seraient difficilement observables.

En chemin, nous traversons un marché, contemplons des palais, temples, maisons du style colonial, maisons traditionnelles khmers, bœufs, rizières, bords du Mékong… La route est quelque peu cabossée mais très plaisante.

Arrivés à Kampi, on met un peu de temps avant de trouver l’embarcadère mais nous y parvenons. Les prix ont doublé depuis la parution du tout dernier Guide du Routard, grrr !! Mais bon, on est venu ici pour voir les dauphins de l’Irrawaddy alors on ne va pas faire demi-tour maintenant.

Nous grimpons à bord d’une petite embarcation instable mais protégée du soleil, sauf pour notre chauffeur. Il serait tellement simple de faire en sorte qu’il soit lui-aussi protégé du soleil… D’ailleurs, ça ne rate pas, il manque de nous claquer entre les pattes ! Il nous fait un début de malaise et vient se mettre à l’ombre avec nous. On lui propose de l’eau mais il décline. On lui suggère d’aller se baigner ou au moins de se mouiller mais, pareil, il refuse. Chaton me dit : « je vais observer comment il démarre son bateau, ça va peut-être nous être utile »…

Arrivés au milieu du Mékong, nous en voyons ! Les dauphins ! Ils sont là ! Au nombre de 3 et ils nagent à l’unisson ! Magique ! Nous restons là un bon moment à les observer. Notre chauffeur a l’œil et l’oreille, car oui, nous les entendons souffler bruyamment l’air quand ils remontent à la surface. Par contre, il faut être rapide, car ils remontent à la surface, font deux ondes, et disparaissent aussi vite qu’ils sont sortis sous les eaux du Mékong. Du coup, pour les photos, c’est pas évident ! Je suis donc très fière des misérables photos suivantes !

Le Guide du Routard nous avait prévenus : « Ils sont aussi timides que leurs cousins marins peuvent être enjoués et curieux. L’émersion respiratoire périodique garantit d’entrevoir furtivement leur tête ronde, mais pas assez longtemps pour espérer une photo du cétacé… Alors inutile de compter sur une pirouette à la Flipper, quitte à faire mentir les photomontages des agences ! ».

En effet, cette photo a été prise sur le bord de la route, à Kratie ; heureusement que nous étions prévenus sans quoi nous aurions pu être très déçus.

Tout autour du lieu où nous les observons se trouvent des bancs de sable avec des rapides. Nous demandons à notre chauffeur si nous pouvons accoster et la réponse est positive. Nous n’avions pas trop envie de nous baigner dans l’eau pas franchement limpide du Mékong mais la chaleur est plus forte que tout. Il ne faut juste pas réfléchir. Et une fois dedans, ça fait trop du bien !

Après ce petit rafraîchissement, nous remontons à bord, observons encore un peu les dauphins de l’Irrawaddy puis rentrons sur la terre ferme.

C’est un peu cher, mais c’est à faire !

Nous étions tombé sur un endroit fort sympathique à force de tourner en rond pour trouver l’embarcadère aux dauphins alors nous décidons d’y retourner. Ce sont des enfilades de pontons au-dessus des rapides, avec des toits pour protéger du soleil, des hamacs, et des stands de nourriture. Cela tombe bien, c’est l’heure du repas, même si, avec cette chaleur, personne n’a faim.

Bon, ça commence mal, le parking à scooter est 4 fois plus cher que partout ailleurs, même à Phnom Penh… Et ça continue ! Il faut payer 1000 riels par personne pour accéder au ponton. Alors, lorsque l’on s’installe sur un hamac, qu’ils nous posent une natte au sol et qu’ils nous réclament 10.000 riels, c’en est trop ! Nous venions d’acheter une espèce de crêpe au riz sucrée et à la noix de coco, une mangue et de l’ananas, mais tant pis ! On prend nos clics et nos clacs et on s’arrache !

Nous retournons au scooter et rentrons chez nous. En chemin, nous faisons encore quelques haltes photos.

Chatounette passe aux devoirs. Pour la motiver à passer un peu la seconde, je lui ai dit : « à 45, si t’as pas fini ces exercices, c’est une pompe par minute de retard ! ». Pas de chance, elle me dit qu’elle adore faire des pompes… On n’est pas rendu !

45 pompes plus tard, nous nous sommes un peu empâtés. La flemme quoi ! On traîne un peu dans la chambre et on finit par trouver la motivation pour bouger.

Nous dînons à l’heure cambodgienne, c’est-à-dire à 18h, aux stands de rue de la veille en nous installant à notre favori. Pour 6$, on mange pour dix et on se régale ! Nems et autres trucs qui y ressemblent, rouleaux de printemps, différentes pâtes, quelques légumes et feuilles (carottes, sojas, menthe, oignons pour ceux que nous connaissons mais alors le reste ??) le tout arrosé d’une sauce sucrée aux cacahuètes.

Nous poussons ensuite un peu plus loin pour boire un verre dans un cadre très européen et rentrons doucement nous coucher.

Demain, nous quittons Kratie après 3 nuits passées ici pour reprendre notre chemin le long du Mékong mais cette fois en sens inverse, direction Phnom Penh.

Pratique :

Location de scooter : 99 Motor Rental Cambodia 4,75$/jour pour une location supérieure à 7 jours pour un 125cc.

Logements :

Silver Dolphin Guesthouse à Kratie : 13$ la chambre quadruple avec climatisation et salle de bain.

Barque pour observer les dauphins de l’Irrawaddy : 9$/personne, dégressif selon le nombre de personnes, 4$/enfant. Durée : 1h de novembre à mai, 1h30 de juin à octobre.

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