Départ pour le Cap Vert, et visite de Casablanca

Premier voyage sans Chatounette

Ça y est, c’est le départ. Et c’est même notre premier départ en amoureux. Et oui, Chatounette est partie faire son premier semestre de seconde au Canada, du coup il n’y a que Chaton et moi. J’ai l’impression de partir en voyage de noce ! On pourrait peut-être mentionner ça dans les logements où on ira ? On aura peut-être ainsi des rivières de pétales de roses dans la salle de bain et une bouteille de champagne au frais ?

En tout cas, on n’a pas eu le droit à la première classe dans l’avion… En rang d’oignons, comme tout le monde !

Alors petites précisions : nous partons au Cap Vert, mais on n’a pas pris les billets les plus chers… A l’aller, nous avons une escale de 23h à Casablanca, et au retour, une escale de 23h également mais à Manchester… Alors, oui, on va mettre quatre jours pour faire l’aller-retour au Cap Vert, mais nous ne connaissons ni Casablanca, ni Manchester. C’est donc l’occasion rêvée de visiter ces deux villes.

OrlyVal, prix à la hauteur du bruit qu’il fait
Pensée pour Chatounette avant le décollage
Chaton et sa mauvaise foi : non, il ne bloquait pas tout l’avion!

Départ d’Orly

Notre premier vol s’effectue d’Orly à 21h50, et nous apprenons au comptoir d’enregistrement que nous ne récupèrerons pas notre gros sac à dos à Casablanca. On en est ravis mais nous devons revoir l’agencement de nos sacs ! Les palmes, masques et tubas qui étaient dans nos petits sacs à dos sont troqués contre la brosse à dent, une tenue de rechange et une serviette. Une belle exposition d’affaires au pied du comptoir d’enregistrement !

Tout ne rentre plus dans notre gros sac à dos (nous en avons un seul pour deux). Comme pour la Polynésie, nous utilisons notre housse de sac à dos pour pouvoir gagner un peu de place : les palmes, masques et tubas se retrouvent donc en ballottage entre le sac à dos et sa housse. Cela ne semble pas plaire à l’hôtesse du comptoir. Elle va nous chercher un gros sac plastique pour être sûre que rien ne sera perdu et nous demande d’aller enregistrer notre sac au comptoir des sacs « hors-normes ». Elle nous vend le fait qu’ainsi, notre sac sortira le premier à l’aéroport. Mouai. On a une escale de 23h à Casablanca, pas sûre qu’il sortira le premier une fois au Cap Vert. A suivre.

Après cette formalité, tout le reste s’enchaîne sans encombre. On devient bon ! Mais ne vous inquiétez pas, dès demain on a du suspens à vous servir….

Arrivée à Casablanca

Notre avion atterrit avec plus d’une heure de retard. A la sortie, on prend le premier péquin qui fait office de taxi pour nous conduire à notre appartement réservé sur Booking.

L’endroit semble tout neuf, mais vue l’heure avancée, on ne s’attarde pas à découvrir l’endroit et nous nous couchons directement.

Logement avec piscine près de l’aéroport

Ce matin, pas de réveil. Nous avons jusqu’à 11h30 pour libérer notre logement. On ouvre les stores, et découvrons la piscine de la résidence. Plutôt sympa ! Malheureusement, elle est à l’ombre et non chauffée, je n’irai donc pas plus loin que les mi-cuisses… Chaton, lui, la trouve excellente et s’y baigne un bon bout de temps jusqu’à ce qu’il découvre la salle de musculation attenante… Je l’ai perdu… Heureusement qu’on doit libérer notre chambre à 11h30, sans quoi il restait là pour la journée… Finalement, nous quittons le logement à 11h45. Pas pire.

Rejoindre le centre de Casablanca

En sortant de la résidence, nous discutons avec deux hommes pour savoir comment rejoindre Casablanca. Car pour l’instant, nous sommes tout près de l’aéroport mais à 40 minutes en voiture de Casa. D’après eux, le mieux, c’est en taxi, mais il faut marcher une petite demi-heure pour rejoindre l’endroit où ils se trouvent. Allons-y gaiement !

A 12h26, nous grimpons dans le premier taxi que nous trouvons. Quatre passagers, en plus du chauffeurs, s’y trouvent déjà. Chaton demande le prix avant de s’installer à bord. Réponse : « 15 ». Le temps que je m’installe à mon tour, je demande à Chaton : « c’est 15 quoi ? 15 Dirhams ? 15 Euros ? Le Samu, vite, on va mourir ? ».

Effectivement, la bonne réponse était la réponse C… Personne ne porte de ceinture, et quand je voulais me tenir au siège devant moi pour ne pas valdinguer, j’ai vite compris qu’il fallait que je trouve une autre solution si je ne voulais pas plier en deux le passager devant moi… Oui, le dossier est mobile… Non mais la conduite est vraiment flippante ! J’avais oublié ce que c’était ! Et sûrement que je vieillis aussi. Et les piétons qui traversent l’autoroute en frôlant les voitures on en parle ?

Au final, on s’en sort indemne, et pour 50 Dirhams. Par contre, on n’est pas à l’endroit souhaité. Mais aux portes de Casablanca. Notre chauffeur a renoncé en voyant l’afflux de voitures. Il était censé nous déposer « au plus bel endroit de Casablanca ». J’espère que ce n’est pas là où il nous dépose car sinon la visite va être décevante et surtout très écourtée.

Déjeuner à Casablanca

Vue l’heure, 13h, on s’attable au premier restaurant qu’on trouve. Ils servent des jus de fruits frais ! Et un jus d’avocat, un ! Miam, quel régal ! Ecoeurant mais tellement bon ! Chaton, lui, se prend un jus multifruits. Une tuerie également. Nous nous régalons de notre repas et filons à la station de tramway juste à côté.

Mon appli Osmand permet de très bien repérer les lignes de tramway de la ville. Ça a l’air ultra simple. Nous prenons donc la ligne T3 jusqu’à son terminus.

Mosquée Hassan II

Là, nous longeons la côte à pied jusqu’à la mosquée Hassan II. L’ambiance y est très sympa. Il y a de tous les styles : des pêcheurs, des graffeurs, des nageurs, des vendeurs… On s’y pose un bon moment.

La météo est assez particulière. Il fait chaud, mais on dirait qu’il y a un nuage de sable. La mosquée est souvent masquée par ce nuage alors qu’il y a un grand ciel bleu de l’autre côté de la ville.

L’ancienne médina

Nous reprenons notre promenade et traversons, entre autre, l’ancienne médina. Ambiance Aladin assurée ! En chemin, une dame fait des tatouages au henné à une autre personne. Je m’y arrête pour regarder et là je n’ai pas le temps de dire ouf que la tatoueuse me prend le poignet et commence à me peinturlurer la main. Je dis « stop », « non mais ça suffit là », « y’en a trop »…. Bon, j’avoue, j’étais contente qu’elle me le fasse, mais elle n’a rien lâché ! Bon ba merci madame !

Le parc de la Ligue Arabe

Nous marchons ainsi jusqu’au Parc de la Ligue Arabe. Un très chouette endroit ! On s’y repose un bon bout de temps.

Reprise de la marche, direction maintenant le Palais Royal. On est dimanche, il est 18h30, on ne sait même pas s’il est visitable, mais on y va quand même. Et effectivement, hormis un énorme et beau portail, on n’aura vu qu’une enceinte de murs. Allez, il est temps de prendre le chemin de l’aéroport.

Retour vers l’aéroport

Nous reprenons le tramway pour nous rendre à Casa Port, une gare ferroviaire. Pas de chance, ce n’est pas la bonne gare ! Celle-ci ne propose pas de trajet pour l’aéroport, il faut, pour cela, aller à Casa Voyageurs. En taxi. Mouai. Un peu de marche et un tramway supplémentaire et on y sera…

En chemin, la faim m’appelle… Petite halte au premier restaurant trouvé. Encore des jus de fruits frais, quel régal !

Mais l’heure tourne !

Vite ! En route ! Un peu de marche, un tramway, et nous voilà à Casa Voyageurs… Est-ce qu’il y aura un train pour l’aéroport un dimanche soir ? J’en vois un d’affiché qui part dans 12 minutes ! Vite ! Il nous faut des billets. On traverse tout le hall pour se rendre aux guichets. Il y a des bornes automatiques, j’y vais ! Ah ba finalement, le prochain train n’est qu’à 20h57, on a une demi-heure d’avance, ouf ! Enfin…. Il faut le dire vite… Le train nous fera arriver à l’aéroport à 21h40. A 22h, on n’a plus le droit d’embarquer. Pourvu qu’il n’y ait pas de retard…

Nous patientons dans le hall avec les autres passagers jusqu’à ce que le portillon s’ouvre pour pouvoir atteindre le quai.

Yes, le train part pile à l’heure. C’est déjà une bonne nouvelle.

Ratera ou ratera pas l’avion?

Le train s’arrête en chemin. Une première fois. Suivie d’une deuxième. Cette fois, c’est sûr, nous allons avoir du retard.

Notre train arrive finalement à l’aéroport à 21h57…. On a 3 minutes pour passer l’enregistrement… On cours dans l’aéroport ! On s’arrête aux intersections pour demander notre chemin… Il est plus de 22h… Et il est même exactement 22h04 lorsque nous atteignons le portillon où l’on doit scanner notre billet d’avion… Je vous le donne en mile, ça sonne en rouge et ça nous dit d’aller voir un agent…

L’agent, juste à côté, examine nos billet. « Ah mais non, regardez, votre vol n’est que demain ! ». « Euh… non Monsieur, ça c’est notre heure d’arrivée. On arrive effectivement à 00h45 donc « demain ». ». «  Ah mais oui, regardez Madame, vous aviez-jusqu’à 22h15 pour enregistrer ! ». « Mais Monsieur, il est 22h04 ». « Ah oui, ça doit être un problème informatique, tenez, passez, mais courez et doublez tout le monde ». « Merci monsieur ! ».

On a vraiment eu de la chance de tomber sur lui. Ça sonnait rouge car la compagnie aérienne stipulait très clairement qu’il fallait être là avant 22h. 22h15, c’était l’heure du début de l’enregistrement.

En tout cas, on a eu chaud. Il s’en est fallu de peu qu’on rate notre vol….

Une fois dans le hall d’embarquement, j’ai enfin de la connexion internet. Car nos aventures ne s’arrêtent pas là… En effet, nous allons atterrir à minuit quarante-cinq, et nous n’avons pas la moindre réservation d’hôtel…

C’est pas comme ça que je risque d’avoir mes pétales de roses et ma bouteille de champagne au frais…

Logement ou pas de logement?

Bref, je n’ai pas réservé avant car j’ai eu une mésaventure avec la réservation de l’hôtel à Manchester et je ne voudrais pas reproduire la même chose au Cap Vert. Mais cette anecdote sera racontée quand nous serons à Manchester, le dernier jour de notre périple.

Du coup, j’ai eu de la connexion internet pendant 10 minutes, et ensuite il a fallu embarquer dans l’avion. Donc toujours rien de réservé…

Actuellement, je suis dans l’avion, qui est parti avec du retard donc nous ne devrions pas être sortis de l’aéroport du Cap Vert avant 2h du matin, et encore, on aura de la chance si on en sort avec notre valise.

Le plan A c’est : on trouve un taxi qui nous emmène à Santa-Maria et on dort sur la plage.

Le plan B c’est : y a des crabes des cocotiers, des moustiques, du vent, la marée haute…. Et on ne dort pas.

Le plan C : y’a des chiens errants qui ont la rage, des délinquants qui nous chourent nos affaires et on finit à poil sans un kopek.

Le plan D : pas de taxis à la sortie de l’aéroport, on dort dans l’aéroport, on se fait virer de l’aéroport car il n’y a pas le droit de dormir dans l’aéroport, et on dort un peu plus loin dans la rue entre un clodo et un chat pleins de puces.

Vous voyez, finalement, dormir sur la plage ça va être trop chouette ! Il va faire chaud, on va se trouver des transats de plage trop confortables, on sera aux premières loges lors du lever du soleil et les premiers à se baigner dans la mer, on aura économisé une courte nuit d’hôtel et on pourra se payer notre bouteille de champagne…

Allez, verdict demain, je ne rouvrirai pas mon ordinateur à 3h du matin quand j’aurai trouvé le transat de mes rêves…

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