De Tahiti à Huahine

Le réveil a sonné dès 5h30. Un horaire bien matinal pour nous, mais pour les Polynésiens, ça s’apparenterait presque à une grasse mat’!

Et pour cause, nous avons un bateau à prendre qui part du port de Papeete à 7h30 et nous avons nos sacs à faire.

On prend un petit-déjeuner allégé, pas trop le goût de manger à cette heure si matinale.

On espère n’avoir rien oublié ; si on y parvient, ça sera un exploit ! Audrey a déjà réussi à repérer le déo que Chatounette avait oublié. Toujours ça de sauvé! On dit au revoir à sa famille et elle nous accompagne jusqu’au port. Je suis toute triste de la quitter, et je sais que je ne la reverrai pas de si tôt. En tout cas, elle et sa famille nous auront reçus comme des rois. Encore un immense merci !

Nous sommes maintenant sur le bateau de l’agence maritime Apetahi. Il s’agit d’un gros bateau bien entretenu. Nous devions en avoir pour 3 heures de trajet mais nous mettrons 3h45 pour rejoindre Huahine. La mer était classée « calme/peu agitée » mais qu’est ce que ça doit être quand elle est déchaînée !!! Je ne faisais pas la fière. Et le mec derrière nous, lui, il n’a pas supporté le trajet. Le pauvre, il ne descendait même pas à Huahine, il allait plus loin. Force à lui!

Nous descendons du bateau à 11h15 où nous retrouvons notre loueuse de voiture. Nous récupérons le véhicule après les formalités habituelles et décidons de rester un peu dans le coin avant de partir à l’assaut de l’île.

Pour commencer, nous faisons quelques emplettes au supermarché juste en face qui ferme dans peu de temps. On est dimanche alors on veut assurer le coup pour notre repas. Nous prenons des barquettes toutes faites de poulet au citron accompagné de riz. Les plats sont chauds alors c’est pratique et économique.

Nous nous mettons près du quai, en bordure de mer et du lagon pour les déguster. Il fait tout gris et malgré ça c’est très joli. On se dit juste que les couleurs du lagon doivent être impressionnantes en plein soleil.

Une fois le repas englouti, nous déambulons à pied dans les rues de Fare, la ville principale de Huahine où nous avons amarré. C’est bien mort! Est-ce parce que c’est dimanche?

Alors qu’on hésitait sur la rue à prendre, une rae-rae nous oriente. Un peu plus loin en tournant à gauche, on atterrit sur la plage publique. On ne savait pas où aller alors pourquoi pas la plage publique. Ah ba tout le village est là en fait ! Musique à fond, Hinano dans toutes les mains, enfants qui bourdonnent autours des parents… Famille, amis, difficile de cerner la différence.

Nous longeons désormais le littoral. La plage publique n’est vraiment pas grande, on se retrouve très rapidement sur des terrains privés appartenant bien souvent à des hôtels luxueux. 

On regrette à nouveau le ciel bleu mais malgré cela on devine le potentiel « carte postale » de cette île.

Allez, retour à la voiture.

On avait prévu de faire du camping sauvage mais notre escale chez Audrey a été suffisamment longue pour m’embourgeoiser. Je réclame un camping ! Surtout que notre nouveau guide papier, fourni par Audrey, mentionne que le camping de Huahine figurerait comme certainement le logement le moins cher de toute la Polynésie.

Nous mettrons presque une heure à le rejoindre depuis Fare. Il faut dire qu’on doit rouler à une moyenne de 40 km/h pour vraiment prendre le temps d’admirer les paysages. L’île est très découpée. On quitte un instant la vision de la mer sur la droite pour la retrouver sur la gauche. Trente seconde plus tard, on la voit ET à gauche ET à droite. Et ainsi de suite jusqu’au camping.

L’endroit est parfait ! Face au lagon, en bordure de plage. La propriétaire Chrystelle n’est pas là alors ce sont des campeurs très sympathiques qui nous font la présentation des lieux. Chrystelle arrive peu après et poursuit la visite du domaine. On est conquis. Et pour 2.500 francs la nuit, c’est effectivement notre hébergement le moins cher de Polynésie (sans compter nos campings sauvage ou chez Audrey bien sûr !).

Chrystelle nous dit que dans une heure, une dame viendra pour un cours de fabrication de couronne de fleurs. C’est 1.000 francs par personne. Chaton n’est pas emballé, Chatounette s’est endormie dans la tente (elle savait que les devoirs l’attendaient la maligne) mais moi je suis ultra motivée !

Je fais ainsi la connaissance d’un autre couple de campeurs. Très sympas également. La dame qui nous donne le cours est vraiment adorable. D’une gentillesse et d’une patience à toute épreuve. On rigole tous ensemble et sommes à la finale très fiers de nos couronnes. 

On mettra près d’une heure à réaliser nos couronne, Chrystelle qui s’était absentée, sera étonnée de notre rapidité mais notre professeur avait déclaré qu’elle ne mettait que cinq minutes pour les fabriquer…. Moi, ça m’a valu une belle ampoule au doigt! En tout cas, je réitèrerais bien l’expérience en France avec nos fleurs de métropole.

Ensuite, nous réveillons Chatounette pour la mettre sur ses devoirs. Puis nous faisons la rencontre du dernier couple de campeurs. Super sympas aussi. Tout le monde est réunis et ça discute notamment voyage. On se refile tous nos bons plans de Polynésie. Le seul soucis, c’est que tous les hommes du camping se font appeler « chaton » par leur femme. Ça va être dur de s’y retrouver !

En tout cas, on passe une super soirée tous ensemble. 

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