De Pulau Siau à Makassar : retour à la case départ

Une journée de plus à glandouiller en attendant l’heure de notre bateau retour. Chaton a négocié de pouvoir rendre notre chambre qu’à 16 heures, ainsi que la gratuité d’une nuit et de trois jours de location de scooter. Belle perf’ !

Nous décollons à 16h30. En chemin, nous nous arrêtons à l’ATM. Mais celui-ci est en pleine maintenance, et réapprovisionné en billets. Le personnel opérant nous explique qu’il y en a pour cinq minutes à patienter, ce que nous faisons. Au bout de cinq minutes, il semblerait qu’il y en ait pour plus longtemps que prévu. Le personnel nous propose de nous emmener en voiture à un autre distributeur. Incroyable ! On imagine la même chose en France avec le personnel de la Brinks : inconcevable ! Ils nous accompagneront même jusqu’au port, au pied de notre bateau.

Celui-ci partira avec une demi-heure de retard, en galérant à sortir du port : il était trop près de la côte, et il a dû s’y reprendre à deux fois.

Le bateau paraît désert comparé à l’aller. Seule marchandise à bord : des caisses vides. Par contre, nous ne sommes plus à côté du ventilateur et il fait une chaleur étouffante, sans parler de l’odeur de pieds. Berk !

Une fois de plus, Chatounette dort pendant que Chaton et moi tournons en rond. J’ai réussi à sombrer par moment pour me réveiller complètement en nage, les vêtements dégoulinants. Nous accostons à 1h50 mais attendrons une heure sur place, notre avion ne décollant qu’à 6h45.

Le réveil est difficile pour Chatounette mais elle y met de la bonne volonté : elle enfile son sac à dos, et nous descendons du bateau.

Une file de voitures attend de trouver des clients, alors à peine un pied sur la terre ferme que nous nous faisons accoster. Nous comptions y aller en mikrolet, mais pour 7€, on ne va pas galérer à aller à pied jusqu’à la gare routière, attendre que celui-ci se mette en route et se taper un changement à mi-parcours. Le deal est fait, notre taxi nous dépose devant l’entrée de l’aéroport.

Il est 3 heures du matin, encore 3h45 à patienter avant le décollage. Chatounette s’endort à nouveau sur un banc du hall pendant que nous tentons de prendre exemple sur elle.

L’heure des formalités de l’aéroport arrive enfin, tout se passe sans encombre jusqu’au détecteur de métaux. Deux sacs sur trois sonnent. Nous avions pourtant vérifié leur contenu, mais nous avions oublié une paire de ciseaux dans la trousse de Chatounette et une autre dans la trousse pharmacie du sac de Chaton. Mais à notre grande surprise, nous pourrons les récupérer à notre arrivée à Makassar.

Le vol dure une heure et demie. Rapide, surtout en comparaison au temps que ça nous a pris à l’aller (au bas mot je dirais 36 heures de bus et bateau).

Nous voilà à l’aéroport de Makassar. Nous récupérons nos ciseaux et nous sommes surpris de constater que pour chaque bagage qui sort des tapis roulants est vérifiée l’identité du propriétaire. Pas mal !

A la sortie, les chauffeurs de taxis de dizaines de compagnies différentes se bousculent pour attirer le client. Une sacrée cohue. Mais leur système fonctionne, car nous avons choisi la compagnie du chauffeur le plus gesticulant.

Le trajet jusqu’au centre-ville est rapide. Le taxi nous dépose auprès de l’hôtel que nous avions demandé et disparaît. Nous pénétrons à l’intérieur de l’hôtel pour regarder les chambres, mais celui-ci est complet. On n’avait pas prévu ça ! Nous adoptons la même technique qu’à l’accoutumée : Chaton garde Chatounette et les sacs pendant que je pars arpenter les environs.

Ce qui est sûr, c’est que nous sommes dans le bon quartier : il y a des hôtels par milliers ! J’en compare cinq, peut-être six et me décide sur l’un d’entre eux. Plus qu’à récupérer Chaton et Chatounette! Euh… C’est par où déjà ? Et comment il s’appelle déjà l’hôtel où je les ai abandonnés ?

Je tourne en rond, tourne en carré, tourne en triangle, mais pas de Chaton et Chatounette. Le nom de l’hôtel me revient enfin ! Je demande ma route. A chaque carrefour, on m’indique une direction différente. J’ai l’impression que tout le quartier s’est ligué contre moi pour me faire tourner en bourrique.

Tous les vingt mètres, il y a des chauffeurs de pousse-pousse. Je finis par craquer et en prendre un. Je n’étais pas loin, j’ai dû en faire dix fois le tour sans jamais passer devant. Grrr ! Enfin bon, la balade sur cet engin fut plaisante, et celui-ci nous raccompagne Chatounette, les sacs et moi jusqu’à notre nouveau logement. Chaton, lui, le suit à pied, on a eu pitié des cuisses du bonhomme.

L’endroit est du même niveau que notre hôtel de Manado. Impeccable. Nous nous ruons sous la douche puis nous assoupissons une petite demi-heure.

La faim nous rappelle à l’ordre. Là aussi, il y a une terrasse sur le toit de l’hôtel et c’est justement ici que se trouve le restaurant. Nous y mangeons mais le repas est décevant, et les prix pas des plus attractifs. Par contre, il y a la vue sur la mer. Bon, mer mais pas plage paradisiaque. Plus exactement : port de fret… Et l’endroit se trouve dans un courant d’air : nickel !

Nous nous mettons ensuite en route pour arpenter la ville. Nous commençons la visite par le fort de Rotterdam.

Puis nous rendons à la plage. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne s’y baignera pas ! L’eau est marron, puante et couverte de déchets. Ce qui n’empêche toujours pas les enfants locaux de s’y baigner. Nous assistons au coucher du soleil devant un jus d’avocat et poursuivons un peu plus loin.

Il y a un grand rassemblement militaire, avec concert, exposition de tanks, mitraillettes et tout l’attirail que va avec. Chatounette a une fois de plus failli détourner l’attention de toute l’assemblée. Nous n’aurions pas dû accepter la première photo, nous avons dû les enchaîner par dizaines ensuite. Voyant que cela prend trop d’ampleur, nous nous sauvons. Et rentrons en pousse-pousse !

De retour à l’hôtel, Chatounette s’endort directement. Nous n’avons pourtant pas dîné et il est 19 heures. Chaton part nous chercher du terang bulan pendant que je rédige le blog et nous avons le temps de l’engloutir que Chatounette dort toujours. Pourvu qu’elle ne se lève pas aux aurores demain matin !

Pratique :

Bateau Pulau Siau – Manado : départ 18h, arrivée 2h, 100.000 Rs par personne.

Voiture privée port de Manado – aéroport de Manado : environ 25 minutes, 100.000 Rs.

Avion Lion Air Manado – Makassar : 530.000 Rs par personne.

Hôtel Agung à Makassar : chambres à partir de 225.000 Rs petit-déjeuner inclus, eau chaude, télé, wifi, climatisation, impeccable.

Course en pousse-pousse : selon le trajet : courte distance : 10.000 Rs. De Pantai Losari à Jalan Jampeo : 20.000 Rs.

Share this Post