De Maroantsetra à Maroantsetra
Ce matin, le réveil est aux aurores. En effet, notre avion décolle à 9h30 mais la dame d’Air Madagascar nous a bien préciser de venir 2 heures en avance. Nous petit-déjeunons à 6h30 et chargeons nos bagages à l’arrière du pick-up. C’est le frère de la propriétaire qui conduit.
Alors que, jusqu’à présent, nous étions toujours partis à droite en sortant de chez nous, cette fois nous prenons à gauche.
La route semble plus plate, mais c’est juste un effet d’optique et de pluie. En effet, la route est toujours autant ondulée (Chaton me dit : « non mais arrête c’est pas « ondulée » c’est « terrain de bi-cross ! ») sauf que les mètres cubes d’eau tombés la veille ont rempli les trous, d’où un relief faussement plus plat…
Nous demandons à notre chauffeur si la route est autant pourrie pour aller jusqu’à Tamatave et il rigole : « Non ! Là, la route est très bonne ! C’est bien pire ensuite ! ». Comment est-ce possible ? D’après lui, il faut 5 jours pour rejoindre Tamatave ; 3 jours si l’on ne rencontre aucun problème mécanique mais cela reste exceptionnel… 390 km pour information.
Sur cette route, très bonne donc !, j’ai l’impression d’être sur un petit bateau au milieu d’une mer agitée. J’en aurais presque la nausée !
Arrivés enfin à l’aéroport, nous comprenons les deux heures de marge : chaque bagage est ouvert et fouillé minutieusement avant d’être refermé et chargé manuellement. Pour 5 hommes qui regardent et 2 qui bossent… La file devant nous est déjà bien longue, nous nous y installons en prenant notre mal en patience.
Notre tour vient enfin, nous montrons patte blanche (nos passeports) et nous installons dans la salle d’attente. Encore 1h30 à patienter. Nous guettons régulièrement le ciel pour voir notre avion atterrir. Il doit se poser à 9h.
A 9h40, je m’impatiente et pars prendre des renseignements : l’avion n’a toujours pas décollé de Tamatave. Ça a l’air de n’affoler personne.
A 10h20, une voix demande à tous les passagers de se regrouper pour nous transmettre un message. Quand je dis « une voix », n’imaginez pas de haut-parleurs hein ! C’est simplement une fille qui s’égosille pour se faire entendre de tous. En même temps, nous ne sommes pas dans un Airbus à double étage, les passagers ne sont pas si nombreux.
L’information tombe : notre avion a bien décollé de Tamatave, mais au bout de 20 minutes de vol, il a fait demi-tour : problème technique… Il ne viendra donc ici que demain. Si Dieu le veut j’ai envie de rajouter ! Car « demain » en fait, c’est peut-être après-demain s’il faut ! L’heure de décollage est bien sûre incertaine, on nous téléphonera…
Non mais quand on dit que les transports, ici, c’est l’enfer, c’est pas des blagues hein ! Si même les avions s’y mettent !
La bonne nouvelle dans notre malheur, c’est qu’Air Madagascar prend à sa charge les repas, boissons, transferts et nuitées jusqu’au décollage prochain. Encore faut-il passer par l’agence d’Air Madagascar, située hors de l’aéroport, en ville, pour récupérer le petit papier qui va bien. Nous y retrouvons tous les passagers de notre vol. Encore de l’attente !
Retour à la case départ. Les propriétaires de l’Hippocampe Resort sont surpris de nous voir : avant, ces reports d’avion étaient très fréquents mais cela faisait un petit bout de temps que cela n’était pas arrivé. On sent qu’ils ont l’habitude : ils nous demandent les papiers d’Air Madagascar…
Déjeuner, et directe dans la piscine ! Aujourd’hui, c’est grand ciel bleu ! Autant en profiter !
Puis viens rapidement l’heure des devoirs pour Chatounette puis l’heure du dîner. Le repas étant payé par la compagnie aérienne, c’est festin ! Nous avons droit à du fromage ! Première fois depuis que nous avons quitté la Capitale ! Ainsi que mangues et ananas ! Miam !
Pratique :
Hôtel Hippocampe : oups, données perdues concernant les tarifs. Mais une super adresse avec des propriétaires adorables!