De Malenge à Bolilanga
C’est en robe longue que Chaton se pointe au petit-déjeuner. Hé oui, il a perdu au jeu de la veille, et c’était son gage. On peut dire qu’il a fait son petit effet…
Le pancake au chocolat qui nous est servi a un petit goût d’amertume, dû au fait de quitter cet endroit paradisiaque ainsi que tout le personnel de la resort, qui était vraiment charmant. Où allons-nous atterrir ensuite ?
Nous contemplons une dernière fois la vue bilatérale, avec la mer de chaque côté nous donnant presque des torticolis à force de tourner la tête un coup à droite, un coup à gauche. Un cadre qu’on ne retrouve pas partout.
Nous avions chartérisés un bateau privé pour nous rendre à Bolilanga ou à Katupat. L’avantage du bateau privé, c’est qu’on pourra visiter les deux endroits et choisir ensuite en fonction de notre préférence.
Le groupe (Thomas, Margaux, Dan, Yorn, Mara) et nous trois pencheraient plus pour Katupat car on peut y faire de la plongée. Mais Roly et son père nous recommandent Bolilanga, tout comme un couple de Français croisé sur les routes ainsi que mon guide.
Il y en a pour une bonne heure de navigation.
Nous accostons d’abord sur Bolilanga. Et c’est le coup de foudre ! Une toute petite île occupée par une seule resort, une poignée de cottages en bois, dans le sable, au pied de la mer, les hamacs suspendus entre les cocotiers au-dessus du sable blanc, le dégradé de bleu, et une grande terrasse couverte, posée pour moitié sur pilotis et pour moitié sur le sable, avec une fois de plus la vue sur la mer des deux côtés… Fabuleux ! Décidément, les îles Togian recèlent de perles.
Toute la troupe est charmée, mais nous décidons tout de même d’aller voir Katupat, et plus précisément Fadilha Cottage. L’endroit est pas mal non plus, mais n’a pas le charme de Bolilanga. Et le personnel nous a fait moins bonne impression qu’à l’île précédente. Néanmoins, les prix de base sont légèrement inférieurs à ceux de Bolilanga, et les salles de bain sont à ciel ouvert, petit détail que j’affectionne particulièrement. Peut-être y passerons-nous quelques nuits après avoir bien exploité Bolilanga.
L’argument du centre de plongé à Fadilha Cottage n’en est finalement pas un, car Bolilanga propose de nous y emmener gratuitement si nous voulons plonger.
Nous repartons donc sur Bolilanga, et nous y installons. Assis sur notre terrasse, nous ne pouvons être qu’en extase. Tous les qualificatifs conviennent : le pied, le kiff, le top, le paradis, fabuleux, fantastique, féerique, magnifique, merveilleux, parfait, sensationnel, extraordinaire, superbe, splendide, mortel, ça déchire, ça claque, ça envoie du lourd, ça pète, c’est génial…
Au bout d’une demi-heure de béatitude, je quitte notre terrasse pour aller rejoindre Chaton et Chatounette qui s’étaient installés sur la terrasse du restaurant, avec la mer de chaque côté.
Je réalise, en m’installant dans le canapé confortable, que l’endroit est très bien ventilé. Je partais pour me baigner, mais la petite bise suffit à me rapprocher d’une température convenable.
De plus, la marée est basse, pas terrible pour aller faire trempette, c’est certainement le seul bémol de cet endroit, mais comme partout dans le monde en réalité.
Nous jouons au Uno avec une Indonésienne, puis le repas nous est servi. Encore mieux qu’à Malenge ! Au menu : riz forcément, légumes verts mêlés à des pâtes translucides, patate douce avec sa bonne petite sauce, poisson, omelette et papaye. L’endroit assure sur tous les plans. Nous avons même droit à un petit accompagnement à la guitare en live.
A la fin du repas, Dan repère une murène au pied de notre terrasse, côté pilotis. Une invitation au snorkeling !
Mais avant cela, petite exploration des environs à pied. L’île a une forme de 8 : un petit rond, un passage très étroit où sont installés la terrasse du restaurant et quelques cottages dont le nôtre, et un grand rond.
Nous explorons le petit rond avec Dan. Une petite montagne cernée de végétation qui offre un sacré panorama. Il y a les vestiges d’une maison perchée au sommet dont l’ancien propriétaire devait apprécier le calme et la vue. Cette partie de l’île est vraiment petite, alors une fois nos mirettes satisfaites, nous ne tardons pas à redescendre.
Et c’est parti pour le snorkeling ! Chaton et Chatounette semblent hésiter à venir : ils sont bien trop occupés à sauter de la jetée ! Ils nous rejoignent finalement.
Ils quittent finalement leur jetée et nous rejoignent. Après l’exploration aérienne, l’exploration sous-marine!
Au début je suis déçue : il n’y a que du sable et quelques poissons qui se battent en duel, mais des étoiles de mer originales. En même temps, le sable est appréciable si l’on souhaite juste se baigner. Puis finalement, lorsque l’on s’éloigne de notre plage, les coraux apparaissent enfin, ainsi que leurs habitants. Ouf ! Pas le plus beau snorkeling que nous ayons fait, mais cela reste plus que correct (c’est qu’on est devenu exigeant maintenant !), surtout pour du snorkeling de proximité.
Par contre, tout notre groupe s’accorde à dire que les poissons d’ici sont moins farouches qu’ailleurs ! On peut plus facilement s’en approcher. Parmi les petits plus de cette sortie aquatique : maman calamar (à moins que ce ne soit papa ?) avec ses 6/8 bébés calamars bien rangés en file indienne, une raie planquée dans le sable mais que j’ai réussi à débusquer, des nuées et des nuées de petits poissons se déplaçant en banc, une grosse murène et ce poisson noir et blanc, à rayures pour sa partie inférieure et tacheté telle une vache mais en négatif sur sa partie supérieure.
Chatounette commence à se plaindre d’avoir froid (non mais elle est sérieuse elle ???) alors je fais demi-tour avec elle et retourne sur la terre ferme.
Chaton, lui, fera tout le tour de notre île, accompagné de Dan, et rentrera piqué de partout par les méduses ! Pas de bol!
Petit temps de relaxation (qu’est-ce qu’on en a besoin !), puis le dîner nous est servi. Nous avons l’agréable surprise d’avoir chacun à notre place un jus de fruit frais de pastèque. Il s’en est fallu de peu pour que pleuvent les applaudissements tellement nous étions enthousiasmes ! Il n’y a bien qu’ici, aux îles Togian, qu’on ne trouve pas des jus de fruits à profusion, et ça nous manquait tous.
Le repas est un vrai festin, sans poisson, et notre hôtelier s’en excuse à plates coutures. Douze jours que nous mangeons du poisson à quasiment tous les repas, on devrait s’en remettre !
Petites parties d’Uno pour clôturer cette soirée, et chacun retourne dans ses quartiers, de bonne heure.
Pratique :
Chartérisation d’un bateau : 300.000 Rs (coût de revient par personne : 45.000 Rs), 1 heure et des poussières pour faire Malenge – Bolilanga
Hébergement : Bolilanga : 175.000 Rs/pers./jour en pension complète pour les bungalows standards, salle de bain intégrée (mandi avec eau froide, toilettes assises), face et dos à la mer, à 3 pas de l’eau à marée haute, un peu plus à marée basse, moustiquaire rectangulaire. Mon coup de cœur des îles Togian !
Fadhila Cottage (île de Katupat) : 150.000 Rs/pers./jour en pension complète pour les bungalows standards, salle de bain intégrée (douche et toilettes assises) à ciel ouvert. Grande capacité d’hébergement qui, du coup, enlève un peu de charme comparé à Bolilanga juste en face.