Maupiti, ce petit paradis
Whaouw… Encore une journée mémorable… Il faut dire qu’elle a été très rentabilisée.
Pour commencer, nous avons pris le petit déjeuner à 6h30 pour partir, avant les grosses chaleurs, à l’assaut du sommet de Maupiti. On a emprunté le sentier recommandé par les locaux et non balisé sur Google maps ou OsmAnd. D’après les récits des autres pensionnaires, c’était vraiment le meilleur choix. Hormis un passage ou deux légèrement vertigineux, tout le reste était facile, même s’il a fallu mettre les mains par ci par là.
Ce qui est sûr, c’est que la grimpette en valait la chandelle. La vue, à presque 360 degrés sur l’île, est juste à couper le souffle. Grandiose !
Lorsque nous redescendons, les nuages arrivent en masse et on se dit qu’on a vraiment eu de la chance d’avoir pris la décision de faire cette randonnée à une heure si matinale. À 7h20 nous étions en route, à 8h20 nous étions au sommet et à 10h20 nous étions de retour à notre logement. Oui, on a vraiment pris le temps d’admirer la vue, on aura passé une bonne heure là-haut.
Les vidéos faites au drone sont celles du couple qui nous accompagnait. ça donne vraiment une autre dimension aux images! Si seulement toutes mes photos et vidéos étaient comme celles-là!
De retour au camping, nous nous reposons un peu et je fabrique vite fait quelques couronnes en feuilles de cocotiers. En effet, demain, lors de la pêche aux cailloux, on nous a dit que paréo et couronne étaient obligatoires afin de pouvoir y assister. J’ai donc anticipé la chose pour Chaton et Chatounette qui n’en ont pas. Moi, j’ai toujours avec moi celle que j’avais fabriquée à Bora-Bora.
Allez, assez perdu de temps ! En route maintenant pour l’autre bout de l’île. Bon, l’autre bout de l’île, ce n’est qu’à 4 kilomètres. En effet, l’île fait 8 km de circonférence.
Nous voici maintenant à la plus belle plage de l’île. Dommage, les gros nuages noirs ne rendent pas les photos magnifiques mais l’endroit est vraiment paradisiaque. Et puis je n’ai pas de drone digne de ce nom ou d’I-phone!
Nous déjeunons au snack de Mimi avant de repérer un peu plus loin la famille qui nous héberge. Ils ont un terrain ici qui donne sur la plage. Ils y sont tous. On se joint à eux et ça nous arrange bien car tout semble privé et inaccessible, hormis les emplacements des restaurants, et encore…
On se fait un bon plouf avec Chatounette puis une belle virée en snorkeling avec Chaton. Exceptées deux anémones, les coraux ne sont pas folichons. On croise quand même quelques poissons, rien de dingue, juste cette espèce d’hippocampe assez répandue ici que nous avions déjà croisé à plusieurs reprises et cette minuscule murène à la tête blanche.
Cinq minutes après être revenus sur la plage, c’est la fille de nos hôtes et sa copine qui se font mordre par une murène. Ah oui! C’est vraiment de la racaille ces bestioles! On nous explique qu’elles l’ont cherché car elles ont soulevé une grosse pierre/corail où vivait cette murène. Enfin quand même ! Ça fait flipper !
On se pose un peu sur la plage mais tout le monde remballe. Bon, ba… Plus qu’à rentrer à pied! Mais la famille est trop gentille ! Ils déposent tout le monde sauf le capitaine qui nous tient compagnie pendant que la maman fait un premier aller retour pour ramener une bonne partie de la troupe.
Trop sympa!
De retour au camping, Rieke s’apprête à partir à la répétition des enfants pour le Heiva. On est tous les trois partants pour l’accompagner. Sauf que d’abord, il y a un suspens insoutenable qui se joue maintenant. En effet, l’Apetahi Express doit franchir la passe de Maupiti incessamment sous peu. C’est une première par mauvais temps. Si le bateau y parvient, il viendra ensuite 3 fois par semaine à Maupiti. Ce qui signerait la mort de la compagnie « Maupiti Express » qui fait se trajet depuis… Des lustres! Notre capitaine espère que le bateau fera demi-tour. Tout le monde, sur l’île, ne parle que de ça. Il y arrivera ou il n’y arrivera pas? Les locaux sont unanimes. C’est le « mana », ou Maupiti, qui choisira. Une amie de la famille se trouve sur ce bateau et filme en direct depuis l’Apetahi Express. Le suspense est à son comble. Le bateau est posté devant la passe et attend le bon moment pour la franchir.
Le Maupiti Express, lui, compte toujours les vagues afin de trouver le bon moment pour s’élancer. Là, sur l’Apetahi, il y a tout de même un des capitaines du Maupiti Express qui est à bord pour aider. La passe est réputée être la plus difficile des îles sous le vent. Plusieurs bateaux sont d’ailleurs aux côtés de l’Apetahi Express au cas où cela tournerait mal. Le suspense dure.
L’Apetahi Express est maintenant face à la passe depuis vingt minutes, à attendre le bon moment. On a l’impression d’assister à une finale de coupe du monde de football lors des tirs au but. Il s’élance enfin. La dame qui filme en direct braille. Ça faisait déjà vingt minutes qu’elle incantait les dieux locaux et le mana pour que le bateau y parvienne. Et ça a dû fonctionner. Car l’Apetahi parvient à traverser la passe sans encombre. Le seul soucis, c’est qu’on ne sait pas si on doit crier victoire ou pas. Cela semble signer la mort de la compagnie maritime du Maupiti Express mais signifie également que les 600 passagers à bord vont arriver sain et sauf sur Maupiti. Et puis aussi, ça fera sûrement baisser les prix du Maupiti Express, car franchement, ils se gavent… La concurrence, ça a du bon…
Allez, la journée n’est pas finie. Rendez vous maintenant sur la place un peu plus loin pour assister à la répétition des enfants pour le Heiva. On arrive juste au moment où l’orchestre arrive. Quelle organisation! Je m’imagine si on avait dû attendre les musiciens pour pouvoir nous entraîner pour les galas de gym. En tout cas, on trouve ça toujours autant remarquable ce mixte intergénérationnel. La population semble très soudée. Et alors la plus petite de la bande avec son déhanché n’a laissé personne indifférent. Impressionnant !
On assiste pendant plus d’une heure aux répétitions avant de rentrer au camping.
Je prends beaucoup de plaisir à discuter avec Rieke. J’adore cette fille. Je passe donc l’essentiel de la soirée à discuter avec elle et au moment où Chaton s’apprêtait à faire à manger, c’est la nourriture qui vient à nous. Un plat de viande et du riz au maïs sont prêts, il n’y a plus qu’à réchauffer.
Chaton, lui, passe plus de temps avec les autres campeurs. Nous sommes une quinzaine à crécher là, plus toute la famille, alors ça crée une sacrée ambiance façon auberge espagnole. Et tout le monde est excité par la pêche aux cailloux qui aura lieu demain.
Avec Rieke, nous décidons d’y aller de bonne heure. Chaton est moins chaud, du coup, tant pis, on ira chacun de notre côté. Chatounette, elle, vote pour la team la plus tard bien sûr. J’ai donc mis le réveil demain à 5h20 pour un départ à 6 heures du matin. D’après la famille qui nous héberge, les taxi-boat feront des allers retours entre 6h et 7h30 grand maximum. Mais vue la foule attendue, on préfère assurer le coup…
Minuit, au lit!
Pratique
Logement Maupiti : Haranai Camping & Tours : camping avec prêt de matériel, également des chambres dans leur maison. 2 douches dont une avec eau chaude. Cuisine très bien équipée. Situé sur l’île, et pas sur un motu, au pied de la randonnée du sommet de Maupiti, à 2 pas du site des pétroglyphes et du Palais de la mer. Famille adorable. Transfert depuis le port gratuit. En période de pêche aux cailloux : 3.500 Francs par personne, petit-déjeuner inclus avec sa propre tente. On a pu négocier un prix mais chuuttt! Whatsapp : +689 87 21 60 36 Page Facebook
Ascension au sommet de Maupiti. Prévoir une heure de montée. Attention, ne pas suivre l’itinéraire sur Google Maps ou OsmAnd, le départ se trouve ici : https://maps.app.goo.gl/pUrTKhbM1QbcUsdn8 Ce chemin est beaucoup plus facile et est très bien tracé.