Randonnée sur la crête de Teivipakeka (pieds nus dans la gadoue)

Il a bien plu cette nuit. Et ce matin, on se réveille avec un bel arc-en-ciel au dessus de la mer. Malheureusement, le temps de remettre le portable en fonction, celui-ci a presque disparu.

Chaton n’est pas là pour voir ça car il est parti chercher des firi-firi, ces beignets typiques de Polynésie. La veille, la vendeuse du supermarché nous avait dit qu’il fallait être là de bonne heure pour espérer en avoir. C’est une dame posée à côté du supermarché qui les vend. Chaton croyait que 7 heures du matin, c’était tôt, mais pas pour les Polynésiens ! La vendeuse, gentille comme tout, nous propose de nous en acheter et de nous les mettre de côté. Et heureusement, car Chaton confirmera qu’à 7 heures, il n’y avait plus rien. On a bien fait de les commander !

On replie nos affaires puis on patiente un peu que la tente sèche.

Une fois que le vent et la chaleur ont bien agi, nous retournons au petit quai. Chaton prend un café pendant que j’essaie de mettre Chatounette sur ses devoirs. Mais entre les boutons de nonos qui nous démangent toujours et la chaleur, c’est peine perdue ! Même moi je ne parviens pas à me concentrer sur le blog! Tant pis, on verra ça plus tard.

Quelques jours auparavant, Chaton avait égaré sa gourde isotherme. J’avais posté une bouteille à la mer sur un groupe Facebook local et contre toute attente, notre gourde a été retrouvée. Elle nous attend bien sagement à l’école du coin. Nous nous y rendons. L’école est jolie et donne envie mais en discutant avec une ATSEM, elle nous explique que tout n’est pas si rose. La faute en partie, d’après elle, aux écrans très présents dans les foyers. En attendant, nous récupérons notre gourde en échange de petits présents que nous avions apportés.

Au moment de remonter dans la voiture, c’est là que je me rends compte que j’ai égaré mon guide Lonely Planet. Non mais quelle famille ! Pas un pour relever l’autre. Je sais exactement où je l’ai laissé. C’est à une petite heure de route mais nous nous y rendons. Rien. Il n’est plus là. On poursuit jusqu’au village pour interroger les habitants mais personne ne sait rien. Tant pis.

Petite parenthèse. Je crois que je n’ai pas parlé une seule fois des nombreux chevaux en semi-liberté qui sont sur le bord de la route. Il y en a vraiment partout. Ils ont pour la plupart une longe mais qui n’est attachée à rien, hormis au cheval. Pareil pour les vaches! On croise également de nombreux cochons sauvages. Ces animaux se baladent souvent au milieu de la route, il y a donc intérêt à faire gaffe quand on roule en voiture la nuit. Là, parmi ceux de la photo ci dessous, il y en a un qui était posté au milieu de la route. Il nous voit arriver, nous regarde droit dans les yeux, mais à aucun moment il ne bouge pour nous laisser passer. Ça nous a bien fait rire.

Retour au snack du petit quai de Taiohae. Nous y déjeunons du sashimi et du thon mi-cuit. Une chose est sûre, le poisson nous manquera une fois de retour en France. Il est tellement bon !

Une fois repus, nous partons au départ de la randonnée de la crête de Teivipakeka. N’ayant plus mon guide, j’examine sur mon application OsmAnd le kilométrage estimé. 11 km. 

En arrivant au départ, il pleut. On patiente dans la voiture jusqu’à ce que je craque et déclare qu’on n’est pas en sucre et que c’est quand même pas la pluie qui va nous empêcher de marcher. Et au moment où je dis ça, la pluie triple en volume. Je suis déconfite. Chaton me chambre :  » Bah vas-y grosse maligne ! C’est quand même pas la pluie qui va t’arrêter ! ». Je dois reconnaître que là, ce n’est vraiment pas possible. Le déluge !

On décide de patienter un peu. Finalement, l’accalmie finit par arriver. Il est 15h15 lorsque nous nous mettons en route. Ça sent la rando à la frontale….

Vue l’état du chemin, on se dit qu’on serait mieux en claquettes plutôt que de ruiner nos baskets. Et puis 11 kilomètres, c’est une broutille…

On se sera tapé 11 km à patauger dans la gadoue. On en revient couvert de la tête aux pieds, et bien sûr à la frontale qu’on n’avait pas. Heureusement, j’avais mon téléphone, et avec de la batterie !

Chaton y a flingué une de ses tongs toutes neuves! Ça ventousait avec le sol et on avait le pied qui se barrait sur le côté avec la chaussure qui remonte par dessus notre pied alors il s’y attendait… Il n’a vraiment pas eu de pot parce que sur les 11 kilomètres, il a dû en faire un peu plus de 10 pieds nus. Pareil pour Chatounette. Je suis la seule à avoir gardé mes savates intégralement (hormis les rares pas par erreur où ma claquette est restée ventousée derrière moi).

Nous n’avons pas vu la cascade que nous voulions voir mais c’était une belle randonnée tout de même. Enfin, avec un terrain sec, ça aurait été vraiment très chouette. 

Nous repartons au petit quai, nous rinçons les jambes au tuyau d’arrosage et passons à table. Encore un très bon repas. Chaque fois, on s’en tire pour 22 euros à trois alors c’est vraiment valable !

Après le dîner, nous tentons d’explorer un nouveau secteur pour dormir mais terminons à notre endroit habituel. Une valeur sûre !

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